Cet article est née à la suite d’une formation que j’ai animé dans le cadre du parcours « Quel Cap », co-créé par mes partenaires du Bureau des Acclimatations et Ekhoscènes, Syndicat des entreprises du spectacle vivant du secteur privé.
Après un premier séminaire sur l’intégration de l’approche systémique dans une perspective de comprendre le monde et d’inventer des stratégies d’adaptation ajustées, j’ai animé ce second séminaire sur le sujet des émergences économiques et de la transformation des modèles d’affaires.
Nous avons travaillé avec ce groupe composé de 10 binômes pionniers sur l’intégration des enjeux écologiques, sociaux, économiques et sociétaux dans leur secteur d’activité, sur différentes dimensions de leur modèle d’affaires. Après avoir passé en revue différentes émergences économiques (économie circulaire, RSE, Économie de la Fonctionnalité et de la Coopération, Entreprises à mission, label B-Corp et la théorie de l’Economie Symbiotique, nous nous sommes penchés plus précisément sur les modèles d’affaire des entrepreneurs du spectacle vivant : La proposition de valeur pour différentes cibles de parties prenantes (marques employeur, client, partenaires et écosystème), l’écosystème d’affaires (James Moor), la mission dans laquelle s’inscrit l’entreprise, sa raison d’être, ses objectifs de mission, l’alignement de son offre de service, les valeurs morales et éthiques incarnées qui structurent les principes de management et la relation contractuelle avec les parties prenantes et dont découlent les méthodes et les actes.
A l’issue de la première journée, dense et cognitivement éprouvante, tant les questions que nous nous sommes posées sont rarement abordées explicitement de manière aussi fine dans les organisations, j’ai ressenti le besoin pour le groupe, de produire une représentation systemique des différents concepts abordés et de la manière dont ils s’articulent. Exercice somme toute compliqué tant il est difficile de rendre compte de la réalité holistique, systemique et dynamique, sur une représentation statique en deux dimensions.
Comme la connaissance n’a pas de valeurs si elle n’est pas partagée, je vous livre ici cette représentation. Il s’agit d’un modèle, pas de la réalité. Comme tous les modèles sont faux et que certains sont utiles, je le partage ici avec quelques explications. Bien évidemment, a moins de surcharger cette représentation au point de la rendre incompréhensible, il est difficile de présenter les subtilités. Aussi, la forme retenue, en l’occurrence une espèce de pyramide, à une influence sur la compréhension que nous pouvons en avoir. Ainsi, j’insiste sur le fait qu’il s’agit d’une représentation systemique. C’est à dire que les différents niveaux logiques sont interconnectés. Si nous pouvons lire ce schéma de haut en bas pour comprendre comment la construction de l’entreprise est forgée par l’enveloppe culturelle et les valeurs idéologiques du fondateur, il est aussi pertinent de comprendre qu’une action volontaire sur un des niveaux logiques peut influencer toute l’organisation, voire enclencher des transformations culturelles profondes qui s’incarnent dans le modèle d’affaires et impactent les dimensions Économiques, Sociales, Écologiques et Sociétales (EcoSoc2).
